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A LA DECOUVERTE D'ARGELIERS

Redonner vie au café de Marcelin Albert 

La valorisation et la restauration du patrimoine de nos communes est le plus souvent à l’initiative d’associations de bénévoles

« A Argeliers (Aude), au bout de la place ombragée de platanes de la Promenade, se trouve le café de Marcelin Albert. Ce lieu est toujours fermé et, depuis plusieurs années, les habitants et les associations du village souhaitaient que ce lieu revive.

L’association « Café Marcelin Albert », présidée par Suzon Daroux et Christian Salès a été créée.

Un premier projet consiste à faire restaurer à l’identique la façade du café, en lui apportant sa patine d’antan et en déplaçant notamment un poteau électrique. Ensuite, un projet plus ambitieux consistera à créer un centre convivial, de culture et de rencontres… »

Qui était Marcelin Albert ?

« En 1907, Marcelin Albert, un simple cafetier-vigneron du village d’Argeliers près de Narbonne, va être l’initiateur d’un des plus grands soulèvements populaires : la Révolte des Vignerons. En dehors de tout intérêt politique, religieux ou social, il va cristalliser toute la volonté d’un peuple qui veut vivre du travail de sa terre. Marcelin Albert va se battre contre le fraudeur, celui qui fabrique du vin artificiel, à moindre prix, à base de sucre et de produits chimiques. Il va initier un mouvement pacifique et moderne pour une revendication simple : le vin doit être un produit naturel issu de la fermentation de jus de raisin frais.

Parti 87 d’Argeliers, il organise des manifestations de villages en villages et crée un journal revendicatif « Le Tocsin ».

Après Sallèles, Bize, Ouveillan, Coursan, Capestang, Lézignan, 100.000 personnes manifestent à Narbonne. Devant ce succès, Ernest Ferroul, le maire de la ville, rejoint alors le mouvement.

L’Etat fait toujours la sourde oreille et aucune mesure ne semble arriver. La croisade de Marcelin Albert continue. Les manifestations s’enchaînent : Béziers, Perpignan, Carcassonne, Nîmes. Marcelin Albert est idolâtré. Des femmes présentent des bébés pour qu’il les touche, on l’appelle le sauveur, l’apôtre, le rédempteur.

La manifestation de Montpellier a un succès phénoménal, plus de 600.000 personnes défilent pour revendiquer leurs droits. Le gouvernement avec à sa tête Clemenceau continue de traiter ce mouvement par l’indifférence, ce qui désespère toutes les populations du midi. La révolte évolue. Des maires démissionnent, leurs mairies ferment, la grève de l’impôt s’installe, le 17e régiment d’infanterie basé à Agde se mutine à Béziers en faveur des vignerons, la préfecture de Perpignan est incendiée. Le scénario d’un changement de pouvoir semble s’opérer.

Clemenceau a envoyé l’armée. Elle tire à Narbonne les 19 et 20 juin et fait six innocentes victimes. Les chefs de file sont arrêtés et mis en prison. Mais, Marcelin Albert est introuvable. Où est-il ? Que prépare-t-il ? Il s’est réfugié dans le clocher de l’église de son village. Maintenant que ses amis de lutte sont en prison. Que peut-il faire ? Finalement, il décide d’aller voir Clemenceau. Déguisé en chauffeur, il prend le train pour Paris avec le profond désir d’exprimer le désespoir et les revendications du midi. »

Texte de Christian Salès

Lire la suite sur le site http://www.cafemarcelinalbert.com

Vous pouvez adhérer à l’association « Café Marcelin Albert » à partir de 1 € et obtenir sa carte de membre via le site internet ou directement sur la place du village, chez le buraliste.

Responsable rédaction : Corinne De Haller

Photos Michel Gendrillon

 

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