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ARLES

Arles d’hier et d’aujourd’hui - vendredi 22 mars 2019

 

Le patrimoine architectural d'Arles s'inscrit dans l'Histoire, depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine. La ville doit son importance, à travers les siècles, à sa position géographique. Cette position n’avait pas échappé aux Grecs qui, dès le VIe siècle av. J.-C., entreprirent de s’implanter sur ce territoire.
César envoya 46 av. J.-C. les vétérans de la VIe légion qui fondèrent une colonie de droit romain dotée d’un immense territoire. Très vite prospère, la ville s’enrichit de superbes monuments : forum, temples…
Au XIIe siècle sont édifiés la primatiale Saint-Trophime et les bâtiments canoniaux, autour d’un cloître. En plein essor économique et géographique, Arles accueille les pèlerins qui se dirigent vers Saint-Jacques de Compostelle.
La ville connaît au milieu du XVIe siècle, un moment de prospérité où peut s’épanouir une Renaissance toute imprégnée de culture antique. La période de reconstruction des XVIIe et XVIIIe siècles a donné à Arles son image actuelle : l’Hôtel de ville, la plupart des hôtels particuliers, des maisons, bordant les rues du secteur sauvegardé datant de cette époque.

 

Nous avons commencé votre périple, accompagné par les guides, en plein cœur de ville avec Le théâtre antique. Il a été construit à la fin du I er siècle av. J.-C., précédant d'un siècle son illustre voisin l'amphithéâtre.

L’amphithéâtre couramment appelé "Arènes d'Arles". Incroyablement bien conservé, il permet d'imaginer ce que pouvaient être les grands spectacles de l'Antiquité. Il date de 90 après J.-C., et s'inspire du Colisée de Rome. Long de 136m, il pouvait accueillir 25 000 spectateurs qui venaient admirer les prouesses des gladiateurs ou des scènes de chasse. Au Moyen Age, les arènes furent transformées en forteresse et 200 habitants y vivaient ! Aujourd'hui, les Arènes sont un lieu de visite, mais aussi de spectacle : théâtre, musique et spectacle taurins. Les Arènes d'Arles sont le fleuron des monuments romains de la ville, classés par l'Unesco au patrimoine mondial de l'humanité

Après nos visites de l’amphithéâtre romain et du théâtre antique, c’est vers la place de la république que nous nous sommes dirigés

La place de la république : Véritable cœur de la ville, est l’ancienne place Royale. Elle présente, à travers ses monuments, un raccourci assez vertigineux de l'histoire d'Arles. Au milieu de la place se dresse l'obélisque, la guide nous conduit devant la superbe façade de la cathédrale Saint-Trophime. Son portail est impressionnant. Il représente le jugement dernier, un chef d’œuvre de l’art roman provençal. Adossé à cette cathédrale se trouve le cloître Saint-Trophime. Il date de la seconde moitié du XII siècle pour deux galeries et du XIV siècle pour les deux autres. Il était destiné aux chanoines de Saint-Trophime, groupés en communauté sous la règle de Saint-Augustin. Le cloître compte un grand nombre de colonnes et il est remarquable qu’aucun des chapiteaux des colonnes ne présente la même sculpture « Chacune de celles-ci est un chef-d’œuvre de minutie et d’expressivité » Nous finissons notre visite par l’Hôtel de ville. Ce monument clôt magistralement la perspective de la place de la République. Achevé en 1676, il marque le triomphe de l'architecture classique, inspirée notamment par Jules Hardouin-Mansart, nommé la même année architecte de Louis XIV. Il remplace une ancienne maison commune. L’édifice est particulièrement admirable par la richesse de son décor, sculpté en grande partie par l'Arlésien Jean Dedieu, et par la voûte en berceaux de son vestibule, audace technique pour l'époque.

 

La ville se tourne aujourd’hui, par ses projets, vers la modernité. La Fondation Luma, est l'un des projets les plus ambitieux de la décennie.

 

Cette fondation est le Rêve fou imaginé par la grande collectionneuse et mécène, la Suissesse Maja Hoffmann.

Le Parc des Ateliers et la Fondation Luma ont pour vocation de créer un véritable écosystème entièrement voué à l’Art Contemporain. Une institution qui mêle à la fois un centre d’art, de recherche et de production. Le cabinet new-yorkais Selldorf architects est chargé de la reconversion des cinq anciens ateliers de la SNCF du XIXème siècle. Trois sont prêts dont la Grande Halle. Entre les ateliers et le bâtiment de la fondation, la réalisation d’un parc paysager de six hectares "le futur plus grand jardin de la ville" a été confiée au paysagiste belge Bas Smets. Il prévoit un lac grand comme deux piscines olympiques pour symboliser les étangs de la Camargue, un espace pour évoquer les Alpilles et un autre pour la plaine de la Crau. Au total, plus de 400 arbres devraient être plantés sur le site.

Le nouveau bâtiment de la Fondation, s’élève à 56 mètres au-dessus de l’avenue Victor Hugo. Il est entièrement pensé par le célébrissime Franck Ghery, le créateur du Musée Guggenheim de Bilbao.

On sait que la tour Gehry abritera un "centre pour la dignité humaine et la conscience écologique". Des rendez-vous culinaires avec de grands chefs sont évoqués. "Nous créons un espace dans lequel artistes, penseurs, scientifiques ou acteurs de la vie économique peuvent tous se retrouver et travailler ensemble à des mondes possibles", résume Maja Hoffmann.

 

Vaste et prometteur programme, qui est en train de sortir de terre et qui suscite curiosité et sentiments mêlés….

 

Arles est aussi un lieu d’imaginaire. Par la splendeur des éléments naturels : le Rhône, la lumière et le vent, elle n’a cessé d’attirer des artistes. Vincent van Gogh atteint l’apogée de son art lors de son séjour arlésien entre 1888 et 1889.

 

Certains adhérents sont allés visiter la Fondation Vincent Van Gogh qui abrite jusqu’au 30 JUIN 2019 l’exposition « Niko Pirosmani – Promeneur entre les mondes » regroupe près d’une trentaine de tableaux du peintre géorgien.

Voir le remarquable reportage photographique de cette journée réalisé par Michel Gendrillon.

Vous pouvez aussi vous rendre sur le blog de notre adhérent François Sobieraj

https://s-obeit-et-r-agit.blogspot.com/2019/03/retour-arles.html

 

https://s-obeit-et-r-agit.blogspot.com/2019/03/luma.html

 

responsable rédaction : Corinne de Haller

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