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BAGES, UN VILLAGE DU NARBONNAIS

Si plusieurs sites de villas gallo-romaines ont été répertoriés sur le territoire de la commune, le nom de Bages n’apparaît qu’à la fin du VIIIe siècle. De l'époque médiévale, ne subsistent que l'église du XIe et un pan de muraille de l'ancien château du XIIIe.

Bages n'est alors qu'un petit village d'agriculteurs et de pêcheurs qui ne compte que 58 feux (environ 200 habitants) au XIVe siècle. Il appartient alors au chapitre des chanoines de l'église Saint-Paul de Narbonne qui restera “seigneur de Bages” jusqu'à la Révolution.

 

Administré par trois consuls, élus chaque année par le “conseil général” de la communauté, le village se développe peu à peu, comptant plus de 800 habitants en 1784. Au début du XIXe siècle, il reste un petit village de pêcheurs (dotés d’une prud’homie depuis 1801), de sauniers (marais salant d’Estarac créé en 1811), d’agriculteurs et d’artisans, ne s’ouvrant que lentement au monde moderne. Grâce à la viticulture, il commence à prendre son essor dans la seconde moitié du XIXe siècle (1 200 habitants dans les années 1880) avant d’être touché par la crise du phylloxéra puis par la crise viticole du début du XXe siècle (un Bageois victime des fusillades de Narbonne en 1907).

 

Après la Grande Guerre, la commune connaît un déclin régulier jusqu'à la fin des années 1960, tombant autour de 550 habitants, avant de connaître un certain renouveau, Bages comptant aujourd’hui près de 900 habitants. Si la viticulture et la pêche demeurent toujours présentes, elles ne jouent plus dans l'économie qu'un rôle secondaire, Bages devenant de plus en plus une banlieue- dortoir de Narbonne et un lieu de résidence pour de nombreux vacanciers ou retraités, séduits par la beauté du site. Membre depuis 2003 de la “Communauté d'Agglomération de Narbonne”, Bages, riche de son histoire, s'efforce de préserver son identité.

 

Texte de Jean Guiffan, Auteur de l'Histoire de Bages (Éditions Élysiques, 2007)

 

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