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CARCASSONNE

La Maison des Mémoires, Centre Joë Bousquet

 

  • Joë Bousquet

 

Le 19 mars 1897 naît à Narbonne au 14 boulevard  Gambetta  Joseph, Jean, Théophile Bousquet de Jean, Henri, Joseph Bousquet médecin aide major au 100è de ligne  et de Marie, Claire, Joséphine Cazenave. Joseph dit Joë mourra à Carcassonne le 28 septembre 1950

C’est un petit garçon heureux : « Dans la cour de la maison que mes parents habitaient à Narbonne je jouais avec un grand mouton de bois si haut que je ne pouvais me hisser sur son échine sans faire appel à l’assistance de ma sœur. »

Son père est nommé à Carcassonne en 1900, en 1915 il entre à H.E.C et en 1916 de retour dans le midi il devance l’appel.

En 1917 Lieutenant d’infanterie il est blessé décoré à Béziers où il rencontre Marthe.

Mai 1918 une balle traverse sa poitrine,  et atteint les vertèbres. Paraplégique, privé de corps il vivra par le langage et l’écriture.

En 1925 il s’installe à Carcassonne 53 rue de Verdun dans une chambre qualifiée de mythique où il va recevoir….Amours tumultueuses « poisson d’or »

1928 Avec son cercle des intimes, il fonde la revue « chantiers » tous écrivent dans « les Cahiers du Sud »

Joë Bousquet écrit beaucoup, fin et cultivé, son exigence métaphysique est grande, il a besoin de voir au delà du réel. (Roman, Poésie, Correspondance,  les journaux, les contes) «  Un amour couleur de thé » lettres et lectures

Son dernier manuscrit (février 1939) est à Narbonne à la médiathèque  il s’agit de « se surprendre »

« Le froid veillait dans le bleu du ciel comme une femme dans les fleurs avec son regard trop beau qui ne voyait rien…. »

Joë Bousquet le penseur immobile s’éteint à 53 ans.

 

Texte de Jacqueline Saumade le 25 02 2017

 

  • La Maison des Mémoires, Centre Joë Bousquet se situe au 53 rue de Verdun à Carcassonne

 

Endroit quelque peu mystérieux, la façade ne laisse rien paraître, on monte un escalier et après avoir traversé quelques pièces musées, il est possible de découvrir cette chambre incroyable où le philosophe et écrivain Joë Bousquet passa les dernières années de sa vie.

René Piniès directeur de la Maison des mémoires nous a guidés à travers ce lieu qui permet de redécouvrir la personnalité de Joë Bousquet, sa vie, son œuvre et l'influence qu'il exerça sur les milieux littéraire, philosophiques et artistique de son époque. A son chevet, s'est pressé tout ce que le XXe siècle comptait de créateurs : de Paul Valéry à Max Ernst, de Magritte à Louis Aragon, en passant par André Gide, Dali, Tanguy, et Simone Weil...  Manuscrits, tableaux, publications émaillent cet émouvant parcours.

Ce bel hôtel particulier accueille aussi des expositions temporaires René Piniès nous a présenté : «Œuvres sur papier, carnets et livres d'artistes». Cette  exposition met sous la lumière, deux artistes : Claude Clarbous, le Montpelliérain, et Joan Jorda, le Catalan, exilé à Toulouse depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La Maison des Mémoires, Centre Joë Bousquet, lieu émouvant et remarquable qui gagne à être visité.

Musée des Beaux arts de Carcassonne

Exposition temporaire « Marie Madeleine, la Passion révélée »

 

Le Musée des Beaux-Arts de Carcassonne se trouve à l'emplacement de ce qui faisait office de palais de justice sous l'ancien régime : le Présidial. Le Musée a été créé en 1836 à l'initiative de personnes passionnées d'art, d'histoire et d'archéologie. Le bâtiment est de style néo-classique et les collections du musée offrent un panorama intéressant de la peinture occidentale du 17e au 19e siècle. On y trouve des œuvres signées Bourdon, Perrier mais aussi Subleyras et Chardin ou encore Courbet et Marquet. Une salle est par ailleurs consacrée au peintre natif de Carcassonne Jacques Gamelin, actif au 18e siècle.

Une belle collection de faïences de Moustiers, Marseille, Toulouse est également visible.

 

 « Marie Madeleine, la Passion révélée »

 

Tout le monde connaît l’histoire de Marie Madeleine courtisane qui tomba aux pieds du Christ, et les lui lava avec des parfums d’où le flacon de myrrhe avec lequel on la représente souvent. Puis elle les essuya de ses cheveux, qu’elle avait abondants et d’une couleur fauve, ce qui renvoie au caractère assez peu sacré de sa profession initiale. Les peintres ont donc choisi de nous la montrer rouquine et ambiguë, entre la mystique de la nouvelle convertie, associée le plus souvent à un Memento mori symbolisé par un crâne, comme dans les Vanités, et la permanence du péché de chair .

 

Cette exposition dédiée à la figure de Marie Madeleine à travers les arts et les siècles est réalisée  en partenariat, avec le monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse et le musée de la Chartreuse à Douai.

La tradition fusionne l’existence des trois Marie citées par les Évangiles pour n’en faire qu’une figure unique: la pécheresse qui répand des parfums de grand prix sur les pieds de Jésus et les essuie avec ses cheveux, Marie de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare, Marie de Magdala, qui a assisté à la crucifixion et a été la première disciple à laquelle Jésus apparut après sa Résurrection.

Cette figure inclassable et mythique, aux définitions contradictoires est à la fois pécheresse et repentante, voluptueuse et ascète, mondaine et ermite, l’élément intermédiaire entre le terrestre et le céleste.

 

Nombreux sont les artistes depuis l’époque médiévale à aujourd’hui, à avoir été inspirés par sa beauté, par l’image de sa solitude dans le désert, en méditation, ou à la lueur d’une chandelle éclairant la nuit. C’est un personnage qui se construit petit à petit et présente plusieurs facettes. Chaque époque a inventé "sa" Madeleine.

Notre siècle s’est approprié à son tour ce personnage irradiant. Les amateurs de secrets et de mystères  se sont emparés du personnage et lui font porter leurs goûts pour l’ésotérisme, dont le Da Vinci Code de Dan Brown est un exemple retentissant.

 

Les 80 tableaux, dessins, gravures, manuscrits, sculptures,  vitraux  exposés, offrent un panorama complet de ce que chaque époque projette sur ce personnage.

On y trouve des œuvres de Dürer, Delacroix, Corot, Puvis de Chavannes ou encore Maurice Denis, une sculpture de Rodin  pour n’en citer que quelques-unes.

 

Activité du 25 02 2017, responsable publication : Corinne De Haller

Photos : Michel Gendrillon /Gilles Magne

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