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LE CLOS DE LA LOMBARDE

Découvert par Raymond et Maryse SABRIE, le site archéologique du Clos de la Lombarde a été fouillé depuis 1974 par le G.R.A.N. Il correspond à une zone du quartier résidentiel situé au nord de Narbonne romaine, en bordure de la Voie Domitienne, proche d’une vaste nécropole, occupée par de grandes domus dont les fameuses peintures à fresques sont présentées au musée archéologique de Narbonne.

La connaissance de l’architecture de la maison gallo-romaine à Narbonne a bien progressé ces dernières années. Cette avancée est due au fait qu’on a pu mener à bien des fouilles en extension et que la recherche dans le domaine de la peinture murale s’est développée.

L’Architecture de l’habitat domestique à l’époque romaine à Narbonne

 

C’est au Clos de la Lombarde qu’une fouille couvrant une grande surface a permis de mieux comprendre l’architecture domestique.

A ce jour, six maisons ont été mises au jour, dont deux entièrement. Celles-ci présentent un plan sensiblement différent dû en partie au fait qu’elles n’appartiennent pas à la même époque : celui de la maison à Portiques a été conçu à la fin du 1er s. av. notre ère, tandis que celui de la maison III l’a été au lIe s. Dans les deux cas c’est le dernier état qui nous est le mieux connu. II semble que chaque maison ait bénéficié d’un projet global dès sa création, même si certains détails nous échappent.

Le plan de la maison à portiques

Nous évoquerons brièvement le type respectif d’architecture qui a présidé à ces deux constructions avant d’aborder les particularités de l’habitat gallo-romain narbonnais dans son ensemble. Les structures mises au jour appartenant à d’autres maisons nous permettront de compléter nos informations dans différents domaines.

 

L’architecte qui a oeuvré à la construction de la maison à Portiques disposait d’un espace de l 000 m2 environ (41,50 m x 23,5° m) desservi sur trois côtés par des voies publiques. Il devait avoir dans ces cartons des plans de maisons à la mode en Italie dans les dernières décennies du 1er s. av. J. C. Suivant les modèles de la métropole, il a édifié la domus autour de deux corps de bâtiments: l’atrium et le péristyle mais disposés d’une manière un peu particulière. En effet, l’homme de l’art a tenu compte des conditions climatiques propres à la région en faisant ouvrir la maison au sud de manière à profiter au mieux du soleil mais aussi de façon à éviter que le vent d’ouest particulièrement violent et froid en hiver ne s’engouffre dans la demeure.

Il a pris le parti de construire, à l’est de l’espace dont il disposait, le corps de logis centré autour de l’atrium tandis que l’ensemble péristyle se développait perpendiculairement à l’ouest. Une partie de ce premier secteur a été ruinée par le décaissement nécessité par la construction de la crypte de la basilique paléochrétienne, cependant les pièces essentielles ont été conservées.

En entrant dans la maison par la porte s’ouvrant sur la rue B au sud, on suivait un couloir qui débouchait sur la grande pièce couverte d’un toit à quatre pentes avec l’ouverture centrale de l’impluvium. Toujours dans l’axe, s’ouvrait le tablinum, pièce de réception.

Pour accéder au triclinium, on devait emprunter un couloir.

 

Un jardin agrémenté de bassins et bordé de portiques constitue le coeur du péristyle. Dans cette partie intime de la maison, les salles orientées au sud ont fait l’objet de soins particuliers tant dans la décoration du sol que dans celle des murs. Les communs, les latrines, la cuisine, moins bien exposés, s’ouvraient au nord.

 

Construite à la fin de la République ou au début de l’Empire cette domus ne subira pas d’exhaussement durant toute sa durée de vie et conservera pour l’essentiel ses sols d’ origine à l’exception de ceux des portiques et de la salle D.

Plusieurs modifications seront apportées au plan d’origine : redistribution de certaines salles, ouverture d’une porte secondaire à l’ouest et surtout ajout d’un étage à l’aile nord. L’abandon se fera en deux temps : destruction de l’ensemble péristyle au lIe s, abandon définitif de la partie atrium dans la première moitié du IIIe s.

La maison III est bâtie au sud-est de la maison à Portiques. Elle a été construite vraisemblablement à la même époque que cette dernière mais nous connaissons peu de choses de ce premier état qui a été rasé au cours du lIe s.

La fouille a porté sur la mise au jour du deuxième état. La plupart des murs ont été épierrés jusqu’aux fondations, cependant, grâce à la conservation de sols, il a été possible de retrouver son plan d’ensemble. La domus ne comprend qu’un corps de logis et les pièces d’habitation sont disposées selon un plan en U attesté, par exemple, à Orange à partir du milieu du 1er siècle.

 

Une cour-jardin, ornée d’un bassin plaqué de marbre, est bordée sur deux côtés par un portique.

Dans l’axe, on accède à une grande pièce luxueuse dallée de marbre et de schiste qui occupe une surface de 87 m2, probablement le triclinium.

L’aile ouest comprend une pièce richement décorée de marbre et de peintures, deux pièces plus simples et deux locaux destinés au service.

Du côté est de la grande salle, un couloir dessert deux autres pièces, l’une au décor assez soigné, l’autre plus modeste. Au-delà, vers l’est, se développent cinq autres pièces donnant sur un espace ouvert. Trois d’entre elles ont un décor de meilleure qualité que les autres.

 

Ouverture au public

Journées de l'Archéologie en juin ;

Journées du Patrimoine en septembre ;

Juil.-août : Tous les mercredi, 10h-12h ;

Tout le reste de l'année: visite commentée sur rdv.

Rendez-vous sur le site du Clos de la Lombarde pour plus d’informations ou à contact@amiscloslombarde.fr

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