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LE MINERVOIS

Visite guidée de l’église Sainte-Marie de Rieux-Minervois

 

Classée au Monuments Historiques à la fin du 19ème siècle à l'initiative de Prosper Mérimée, l'église Sainte Marie est orientée vers le levant.

Elle fut construite en 1150 sur l’emplacement d’un ancien lieu de culte. Beaucoup d’interprétations ont été données comme le fait que ce soit un ancien baptistère du VI ème siècle, ou bien que les templiers en furent les commanditaires, ou encore que cet édifice donne un discours initiatique à décoder en étudiant le sens des nombres sur lequel le plan tout entier s’est construit.

Il faut dire que cette église a une particularité que l’on ne retrouve nulle part ailleurs : c’est une rotonde construite sur un plan heptagonal centré et régulier.  Au milieu s'élève une coupole soutenue par 7 arcades s'appuyant sur 7 piliers de 6,66 mètres de hauteur disposés circulairement et définissant le chœur dont le diamètre est égal à la moitié du diamètre total de l'église. Le nombre 7 et ses multiples reviennent souvent, ils sont même omniprésents et dirigent tout l’édifice : 7cotés, 7 piliers, 7 arcades, 14 colonnes.. 

Ultérieurement des chapelles de différents styles architecturaux (gothique et gothique flamboyant) sont venues s'ajouter à la périphérie de la rotonde.

Les très riches sculptures des chapiteaux sont attribuées au Maître de Cabestany et à son école et plus particulièrement la célèbre "Mandorle" représentant l'Assomption de la Vierge Marie.  Ce maître, à la fois sculpteur et vraisemblablement architecte, a laissé sa trace depuis l'Espagne jusqu'en Italie et plus particulièrement en Languedoc (Lagrasse, St Papoul...) et d'aucuns considèrent que l'église Sainte Marie est peut-être son chef d'œuvre et en tout cas son ouvrage le plus abouti...

On prête à Hippocrate cette sentence : «  le nombre 7, par ses vertus cachées, maintient dans  l’être toutes choses ; il dispense vie et mouvement, il influence jusqu’aux êtres célestes » 

Nous avons eu la chance de rencontrer Colette une femme authentique, qui nous a fait la visite commentée de « son »église .Elle nous a raconté avec humour et passion souvent en occitan la vie de cette paroisse et d’une période ancienne.

Nous avons été conquis par cet édifice roman unique et rare à plan circulaire.

Voir les reportages photographiques de Michel Gendrillon

L’abbaye de Caunes Minervois

 

L'Abbaye Saint-Pierre et Saint-Paul, est une abbaye bénédictine  fondée en 780 par un proche de Saint Benoît d'Aniane. Au Xe siècle, elle obtient les reliques de quatre saints (Luce, Armand, Alexandre, Audalde), ce qui lui permet de se développer.

L'abbatiale carolingienne est alors reconstruite, sous l'abbatiat de Guillaume (1021-1059). Au XIIIe siècle, l'abbaye s'enrichit de quelques biens ayant appartenu à des cathares.

Les mœurs des abbés se relâchent et, en 1467, l'abbaye passe sous le régime de la commende, ce qui accélère son déclin. En 1590, le monastère est pillé par les protestants.

Au XVIIe siècle, l'abbé Jean d'Alibert, issu d’une riche famille de Caunes, fit construire le logis abbatial et laissa également, au centre du village, un hôtel particulier à l’architecture remarquable.

En 1659, le rattachement à la congrégation de Saint Maur permet un sursaut de la vie monastique. Une reconstruction du monastère en ruines est entreprise en 1696. Mais l'effort est anéanti par la Révolution. L'abbaye est vendue en 1792 et l'abbatiale devient église paroissiale. Elle est classée monument historique en 1916. Les autres bâtiments devront attendre 1948.

Depuis 1986, l'abbaye appartient à la ville de Caunes Minervois.

De période d’épanouissement en période de déclin, en passant par les tumultes de la croisade des albigeois, l’abbaye a traversé les siècles


Les particularités :
L'Abbaye est réputée pour son chevet hémicirculaire  qui date du XIe siècle, même si quelques aménagements tardifs ont été apportés. Le bas du chevet est légèrement plus ancien que le haut Il est scandé par des demi-colonnes engagées dont les chapiteaux sont parmi les plus anciennes sculptures romanes du Languedoc (avec ceux de Saint Martin du Canigou).

On peut également y admirer  Les bras du transept du XIIe siècle, qui sont surmontés de deux clochers.

Le porche et le portail de l’église abbatiale datent du XIIe siècle. Les chapiteaux sont consacrés à la nativité du Christ (massacre des Innocents, Annonciation, Nativité).

Entre 2002 et 2007, des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour une ancienne galerie, sous le cloître actuel ; il s'agit des vestiges du premier cloître médiéval, construit vers le XIIème siècle, avec un sol en calade (pavement de galets) caractéristique. Un aménagement spécifique permet aujourd'hui de le découvrir et d'y déambuler, tandis que les recherches se poursuivent pour mettre au jour d'autres parties de ce cloître vieux de huit siècles.

Dans l'église, ce sont les vestiges de l'église primitive fondée en 790 qui ont été découvertes. Cette découverte est accessible aux visiteurs dans une crypte aménagée sous le chœur.

La restauration de l’abbaye a été entreprise depuis plus de 30 ans, elle  bénéficie du soutien constant du Conseil Départemental, du Conseil Régional, de l'Etat et de l'Union Européenne.

 

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