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NARBO VIA

TROIS SITES UNIQUES
pour découvrir l’histoire romaine du Narbonnais

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Crédit photo Nigel Young

L’EPPC (établissement public de coopération culturelle) est créé à l’initiative de la Région Occitanie, de la Communauté d’Agglomération du Grand Narbonne, de la Ville de Narbonne et de l’Etat.

 

Narbo Via regroupe trois sites uniques pour découvrir l’histoire Romaine du Narbonnais : Le musée, l’Horreum, Le village de potiers d’Amphoralis à Sallèles d’Aude

 

Le musée

Le musée conçu par l’architecte britannique Norman Foster, ouvrira ses portes début 2021.

Le musée proposera un parcours permanent de 2800m2 avec un mur lapidaire et les peintures murales des luxueuses maisons romaines du Clos de la Lombarde, une salle d’exposition temporaire, un auditorium de 200 places, 3 ateliers pédagogiques, un restaurant, une boutique, des jardins mais aussi un laboratoire de restauration et de recherche, des réserves et des salles d’études.

Les collections permanentes du musée proviennent des différents lieux patrimoniaux de la ville : l’église Notre-Dame de Lamourguier, le musée archéologique de Narbonne, le Palais -Musée des Archevêques et ses réserves mais aussi des dernières fouilles archéologiques notamment sur les chantiers des ports antiques de Narbonne.

L’Horreum, l’un des rares vestiges romains encore visibles à Narbonne

 

Déjà mentionnées au XVIIe siècle, les galeries ont été principalement explorées dans les années 1930. Elles sont ouvertes au public depuis 1976.

Dotées d’un accueil moderne (petite évocation de Narbonne romaine) en 1997 et d'une belle installation lumineuse et sonore depuis 2006, encore modifié et enrichie en 2016.

Actuellement, seules deux ailes nord et ouest, longues de 38 m et de 50 m, et l’amorce d’une aile sud sont visibles. Elles se coupent à angles droits et de même qu’une galerie secondaire embranchée sur l’aile nord, elles comportent toutes un couloir axial flanqué de pièces exiguës.

L’ensemble est voûté en coffrage.

Cette construction, la seule d’époque romaine qui soit visitable à Narbonne, est datée de la fin du Ier siècle avant notre ère. Elle devait adopter à l’origine un plan à trois branches, formant un U, et constituer l’étage souterrain, d’un aménagement disparu se développant en surface. Peut-être s’agissait-il d’un marché ou d’un entrepôt, proche du centre monumental de la colonie ?

Un monument énigmatique : l’Horreum, historique des découvertes

 

Les galeries souterraines dites de l’ horreum ont été signalées pour la première fois en 1838, par un des propriétaires du quartier dont la maison, à l’angle des rues Deymes et du Capitole, surmontait une partie du monument romain. Cette information est brièvement rapportée dans les procès verbaux de la Commission Archéologique de Narbonne (1838 et 1843).A cette époque, la Commission fait entreprendre quelques fouilles dont les résultats ne nous sont pas parvenus.

A partir de 1843 et pendant près d’un siècle, on ne relève aucune mention d’une quelconque intervention dans les galeries. Elles ne seront réellement explorées qu’entre 1938 et 1943, à l’initiative de l’abbé Louis Sigal, célèbre archéologue local. Ses recherches constituent l’essentiel de ce que nous savons du monument. il parvint à relier les ailes ouest et nord, jusque là isolées l’une de l’autre à cause de l’effondrement partiel des voûtes, explora l’ensemble des galeries et en donna les premiers relevés connus. Ces documents et le résumé de ses observations serviront de base à tout ce qui sera publié sur le sujet par la suite. Les recherches de l’abbé Sigal seront interrompues à la fin de l’année 1943, lorsque la Ville de Narbonne décida d’aménager sommairement les galeries, afin qu’elles servent d’abri pour la défense passive.

 

En 1945, l’administration des Monuments Historiques fait exécuter un sondage qui permet d’en reconnaître le prolongement de l’aile sud dans le sous-solde la rue Rouget-de-Lisle. Après quelques courtes publications, en particulier dans la revue Gallia (1946 et 1954), et leur classement au titre des Monuments Historiques en 1961, il faut attendre les recherches et les travaux de déblaiement, menés en 1967-1968 par Yves Solier dans les ailes nord et ouest, pour qu’à nouveau on s’intéresse au monument romain.Les résultats de ces opérations seront publiés en particulier dans la Revue de l’Ecole Française de Rome.no14, (Solier 1973). Peu de temps après, la Ville de Narbonne, entreprend des aménagements dans les galeries, en vue de leur ouverture au public qui devient effective en 1976.

Le monument est actuellement étudié dans le cadre d’un travail universitaire, sous l’angle de son organisation architecturale.

Plan et description des galeries souterraines

Actuellement, seules deux ailes nord et ouest se recoupant à angle droit et le départ d’'une aile sud sont visibles. La première est longue de 37,70 m, la seconde de 50,85 m.

 

Elles respectent scrupuleusement l'orientation de la colonie romaine et devaient constituer la partie souterraine d’un ensemble plus vaste, aujourd’hui disparu.

Chaque aile se compose d’un couloir central, flanqué de petites pièces juxtaposées, ne communiquant avec lui que par d’étroites ouvertures.

Les pièces exiguës ont une superficie qui oscille entre 4 et 5 m2. Leur accès, surmonté d’un linteau et démuni de battants de portes, mesure 0,60 m de large pour 1,80 m de hauteur en moyenne.

Peu avant l’intersection des ailes nord et ouest, une galerie secondaire dessert six petites pièces et se termine par un arc à claveaux. Elle devait aboutir à une rampe d’escalier reliant le sous-sol au bâtiment sus-jacent. Dans le prolongement de l’aile ouest, au-delà de l’aile nord, un passage étroit pouvait peut-être correspondre, lui aussi, à l’amorce d’une cage d’escalier.

Le début de l’aile sud est dégagé mais l’effondrement de ses voûtes empêche de l’explorer plus en avant. Des caves modernes ont été aménagées dans le monument, à l’angle des ailes ouest et sud et à l’extrémité de l’aile nord; elles en perturbent la lisibilité.

On ne trouve dans les galeries ni puits de lumière, ni soupiraux. Elles devaient de ce fait baigner, à l’origine, dans une obscurité totale accentuée par leur relative exiguïté. Leur niveau de circulation se trouve à 5,10 m sous le sol actuel et à 3,00 m environ du sol antique. La hauteur sous voûtes est en moyenne de 2,30 m. Chaque aile possède la même largeur de 7,30 m, alors que le couloir axial qui les parcourt mesure 1,80 m de large dans l’aile nord et 2,70 m dans l’aile ouest. Ce ne sont pas les seules différences qui opposent les ailes nord et ouest: dans la première, les voûtes surmontant les pièces flanquantes sont perpendiculaires à celle du couloir axial qui est décentré, tandis que les maçonneries sont exclusivement faites d’un petit appareil irrégulier soigné (opus incertum). Dans la seconde, les voûtes des pièces et du couloir sont parallèles. Le couloir lui-même est parfaitement centré et les murs sont constitués d’un appareil sommaire de moellons inégaux taillés dans du calcaire dur.

Plusieurs appareillages de maçonnerie faits de moellons en calcaire liés au mortier ont été employés dans la construction des galeries: petit appareil irrégulier dans l’aile nord, appareils régulier et réticulé dans la galerie secondaire, appareil quelconque dans l’aile ouest. En certains points, on remarque la présence du grand appareil, utilisé en chaînage droit ou d’angle, qui devait jouer là un rôle de soutènement. En effet, l’étude de sa répartition met en évidence des axes de symétrie qui ne peuvent être rattachés qu’au plan du bâtiment en surface. Les voûtes, réalisées en coffrage, sont constituées de moellons rayonnants agglomérés à un béton de mortier de tuileau.

Les sols sont partout composés d’un mélange compact d’argile, de chaux et de graviers, sauf au voisinage du prolongement de l’aile ouest où l’on trouve un sol de circulation surélevé, formé de briquettes disposées en arêtes de poisson (opus spicatum).

 

Destination possible

 

A la manière des cryptoportiques, tels ceux d’Arles, de Reims ou de Bavay, les galeries adoptent un plan en U. Toutefois, elles se différencient d’eux par leur caractère fruste, l’absence d’éclairage et de parti pris décoratif.

Comme les horrea, entrepôts aériens dont les villes de Rome ou d’Ostie offrent de remarquables exemples, elles possèdent un système de couloirs, desservant des pièces latérales. Leur situation en sous-sol, leur étroitesse et l’obscurité complète qui y régnait les éloignent cependant de ce type d’édifices. En fin de compte, le monument narbonnais ne ressemble vraiment à aucun autre des aménagements souterrains connus de l’époque romaine. II était certainement un lieu de stockage occasionnel, en même temps qu’un ouvrage de soutènement en relation avec un édifice se développant en surface. Ce dernier pouvait être un marché public de plan rectangulaire avec cour centrale, dont la placette actuelle de la rue Rouget-de-Lisle constituerait le succédané. Cette proposition est confortée par sa situation avantageuse à proximité du forum et du cardo, axe nord/sud principal, qui se confond à Narbonne avec la voie Domitienne.

 

Les datations

 

Du mobilier représentatif de l’ensemble de la période romaine a été retrouvé dans les remblais des galeries. En 1967-1968, la découverte par Yves Solier, dans une des cellules proches du couloir secondaire, d’un lot de II monnaies, dont 8 as en bronze frappées dans les années 40/28 av. J.-C. a contribué à dater la construction du monument de cette période. Cette hypothèse semble confirmée par l’emploi de l’opus reticulatum. C’est un appareil de maçonnerie très rare en Gaule, attesté seulement à l’aqueduc du Gier à Lyon, en certains points de celui de Fréjus, et plus près de nous au sanctuaire de Balaruc alors qu’il était d’un usage courant en Campanie et en Italie Centrale au 1er s. av. n.è.

Il reste que le monument n’a certainement pas été construit en une seule fois. Des différences structurelles entre les ailes nord et ouest le prouvent. D’autre part, il a subi des remaniements dans l’Antiquité tardive. C’est ce que démontre le réemploi de colonnettes, la fermeture de certaines cellules et l’adjonction d’un mur de doublement en briques à son angle sud-ouest.

Crédits photo Arnaud Späni

Le village de potiers d’Amphoralis à Sallèles-d’Aude

Cet extraordinaire village de potiers gallo-romains (I - IIIe siècle) produisait en masse des amphores, mais aussi des briques, des tuiles et de la vaisselle du quotidien. Le musée surplombe le site archéologique puis un parcours extérieur mène aux restitutions et au jardin des potiers.

Dates et horaires d’ouverture

 

Basse saison ( octobre -avril) de 11h-18h

Haute saison ( mai -septembre) de 10h -19h

Jour de fermeture hebdomadaire : Lundi

 

Tarifs

GRATUITÉ POUR LES 3 SITES :

–26 ans, bénéficiaires des minima sociaux, bénéficiaires de l’allocation adulte handicapés, bénéficiaires du minimum vieillesse, titulaires de la carte presse, enseignants préparant leur visite, titulaires des cartes ICOM et ICOMOS, titulaires de la carte de guide conférencier.

TARIFS D’ENTRÉE AU MUSÉE NARBO VIA :

Plein tarif : 8 euros

Avec visite commentée :  10 euros

BILLET COUPLÉ NARBO VIA – AMPHORALIS – HORREUM :

Tarif :  12 euros

Avec visite commentée :  14 euros

ABONNEMENT ANNUEL 3 SITES ACCÈS ILLIMITÉ :

Tarif : 30 euros

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